Vélo Club Gleizé-Limas

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Résultat Cyclosportive du Tour de l'Ain 14 Aout 2010

Mon ancien collègue Eric Reignier étant de passage à la maison toute la semaine pour participer à l'ensemble des 4 étapes cyclosportives du tour de l'Ain, c'est avec plaisir que je me suis inscrit sur l'étape reine de cette épreuve, Culoz- Belley sur 128 km avec la très difficile ascension du Col du Grand colombier.



L'objectif établi avant de prendre le départ, est de réaliser une moyenne de 28 km/h sur ce parcours montagneux qui en plus du col du grand colombier (Hors Catégorie), comprend la côte de Peyzieu (3eme categorie) et celle de Champagne en valromey (2eme catégorie).
Avec Eric, nous espérons pouvoir suivre le premier groupe jusqu'au pied du premier grimpeur (km 26) et ensuite gérer notre effort pour finir dans nos temps.



Nous sommes 310 inscrits sur cette étape, sachant qu'il reste en lice 94 des 130 inscrits sur l'ensemble des 4 étapes.
Au départ, Eric occupe une très honorable 46eme place au général et la 9eme place de sa catégorie!!



Au départ, le ciel est couvert et il fait 15°, avec très peu de vent. Sur le côté les falaises du grand Colombier en imposent par leur hauteur, mais ce n'est qu'après 70 km que nous aborderons cette difficulté.

Garés à 1 km du lieu de départ, nous rejoignons directement le sas et les 2 km de départ fictif nous servirons d'échauffement!

Passage au kilomètre 0, la course est lancée! En effet, compte tenu du plateau, cette cyclosportive s'apparente plus à une course qu'à une cyclosportive type où une vingtaine de coureurs sont au dessus du lot , et les autres font avec leur moyen. En effet, parmi les inscrits figurent des coureurs pro et  des coureurs élites.

Les 10 premiers kilomètres se font sur une route plate, large et sans obstacle ce qui nous permet de rouler à près de 50 km/h pratiquement tout le temps. Avec Eric nous essayons de remonter sur les cotes pour rester dans la première moitié du peloton.


Les premiers coups de cul arrivent après une dizaine de kilomètres et les routes deviennent de plus en plus étroites et sinueuses. Conséquences, le paquet s'étire et de petites cassures voient le jour. L'enchainement de ces 3 ou  4 talus rapprochés fera céder quelques coureurs moins bien préparés ou qui cherchent tout simplement à gérer leur effort compte tenu de la difficulté de l'étape.


Le premier objectif que nous nous étions fixés est atteint. Nous arrivons avec le premier groupe au pied de la première cote à une tres bonne moyenne puisqu'à mon compteur j'ai un peu plus de 41 km/h.


Dès les premiers mètres de montée (1.8km à 5%) un groupe d'une vingtaine de coureurs part devant puis derrière de petites grappes de coureurs se forment. Eric, avec la fatigue des 3 étapes précédentes gère son effort et je mets à ses côtés pour finir l'ascension. En haut, nous sommes dans le troisième paquet à seulement quelques secondes du second groupe. Mais dans la descente avec l'aspiration nous perdons du temps sur le peloton car nous ne sommes que 6/7 dans alors que devant il sont plus d'une centaine.
En bas de la courte descente nous ne sommes qu'à 50 mètres mais pas moyen de boucher le trou malgré des relais appuyés. Après 5 minutes nous coupons l'effort de peur de nous épuiser. Un peu plus loin dans une ligne droite nous voyons que le paquet a ralenti pour se ravitailler. On se remet donc à l'oeuvre et nous rentrons après tout de même une dizaine de minutes d'effort au total.


Nous resterons ensuite bien au chaud jusqu'au pied de la 2eme difficulté du jour dont le pied se situe au km 62, la cote de champagne en Valromey: 4.7 km de montée à 6.2% de moyenne. Le rythme reste toujours important car la moyenne est encore de 38.5 km/h à ce moment de la course, mais 30 km de montée se profilent....


Eric sent que la fatigue le gagne et décide de monter en gérant son effort la côte. Pour ma part je ne l'ai pas vu ralentir et en me retournant après 500 mètres de montée, je me rends compte qu'il a perdu une cinquantaine de mètres sur l'arrière du groupe, je décide alors de ralentir et de l'attendre afin de faire l'ascension ensemble et de faire un tempo. Finalement un 3eme coureur nous reprend et nous faisons l'ascension à 3 entre 15 et 17 km/h.
Au sommet on coupe l'allure et on en profite pour se ravitailler car il n'y a plus espoir de revoir le groupe de devant. Particularité de cette côte, il n'y a pas de descente mais juste un replat de 2/3 km.

Le ravitaillement n'est plus qu'à 4 km, mais la route ne cesse de monter dans des pentes oscillant entre 4 et 6%. Avant le départ nous avions prévus de nous y arrêter pour refaire le plein et aborder au mieux l'ascension du Colombier.

Après 2'30 d'arrêt, nous repartons et 3 km plus loin nous prenons une route sur la droite. 100 mètres après avoir tournés, nous apercevons un panneau, sommet à 12.8 km. Nous sommes à 600 mètres d'altitude et le sommet et à 1500 mètres, ce qui représente une pente moyenne d'un peu plus de 7% d'où le classement de ce col en hors catégorie.

Les 2 premiers kilomètres sont "roulants" à 5/6%. Eric a repris son rythme de croisière, pour ma part, je prends une allure un peu plus élevée pour tenter de faire une bonne ascension.
Mais à la sortie d'un petit hameau, à l'entrée dans la foret de sapins se dressent un véritable mur avec de longs bouts droits entrecoupés de rares lacets. La pente est supérieure à 10% et la vitesse au compteur reste bloquée aux alentours des 9 km/h. Cette première rampe dure environ 3 km et c'est avec un grand bonheur que l'on atteint un replat de 2 km à 2%. La fatigue se fait sentir (nuit de 4H30) et pourtant le plus dur reste à faire....

Après ce replat qui parait bien trop court, on se retrouve à nouveau dans des rampes supérieures à 10% avec des passages proches de 20%. Les jambes font vraiment mal le compteur indique 8.5 km/h la plupart du temps. A cet instant je me fais la promesse que mon prochain pédalier sera un compact car un coureur me dépasse en montant assis sur son petit plateau de 34 dents. J'ai une pensée pour Eric qui avec ses près de 500km accumulés les 3 jours précédents doit vraiment être dans le dur.


A un peu plus de 3 km du sommet un nouveau replat de 200/300 mètres permet de boire et de manger un morceau mais en levant la tête, on aperçoit le sommet qui parait encore bien haut alors qu'il ne nous reste plus que 3 km à monter.
Une fois encore, ces 3 derniers kilomètres sont à plus de 10 % de moyenne avec des rampes à 15%. Les muscles commencent à se durcir et les crampes ne sont pas loin. Le 39*25 n'est vraiment pas le braquet adapté à ce type de col!

Peu après le panneau annonçant le dernier km, un dernier lacet nous amène sur la dernière ligne droite où la pente parait plus raide que jamais! Je jette un oeil en contrebas où j'aperçois Eric qui réussit à bien gérer sa montée.
Cette dernière portion parait interminable, je tombe à 7 km/h et à un peu moins de 500 mètres de la ligne, un spectateur à la gentillesse de me pousser sur une bonne trentaine de mètres ce qui me permet de remonter à 16 km/H, pas pour longtemps! La foule est nombreuse à l'approche du sommet et les encouragements permettent de hausser un peu le rythme. Un dernier virage et le sommet est en vue à 30 mètres. C'est le soulagement!
J'aurais mis une heure pile poile pour faire les 13 km de montée soit un peu moins bien que les 14 km/h de moyenne que je m'étais fixé.

Au sommet l'air est frais et malgré des nuages menaçants il ne pleut pas et il fait 13°. Même en manche courte, je ne ressentirais que le froid lors des 2/3 premiers kilomètres de descente. Descente que l'on sait vertigineuse avec de nombreuses portions à plus de 10 % et notamment 1 km à 14% tout au long des 18 km de descente.
De +, à 6 km du bas de la descente, il y a de nombreux virages serrés à flanc de collines avec des précipices importants: Pas le droit à l'erreur!!
Je me ferai dépasser par 5 coureurs dans la descente mais je ne voulais en aucun cas prendre de gros risques. Malgré tout j'ai atteint 76 km/h, rien à côté des 85 km/h pris par certains coureurs!!

A la sortie de Culoz, se dresse le panneau arrivée à 20 km. Je suis seul à environ 200 mètres d'un autre coureur alors que le quatuor qui m'a doublé dans la descente est à environ 300 mètres devant. Je prends alors mon rythme de croisière à environ 37 km/h, quand un coureur revient derrière moi au bout de 3/4km et me dit de m'accrocher.La vitesse est alors de 43 km/H et au bout de 2km, nous parvenons à rentrer sur les 5 hommes de devant. Nous sommes alors 7 puis bientot 6 car le coureur qui m'a ramené ne coupera pas son effort dans les nombreux faux plat de cette fin de parcours.

Dans le groupe nous ne sommes que 3 à tourner, et les derniers kilometres paraissent interminables car parsemés de bosses avec de 50 à 100 mètres de dénivelé. Malgré tout l'arrivée se profile , en légère montée. Le panneau "ARRIVEE 250m" en vue donne enfin le sentiment du devoir accompli. Dans le groupe un sprint pour l'honneur et lancé, je terminerai 4eme.


Et à peine plus de 5 min après moi, c'est Eric qui en  termine dans un petit groupe de 10 coureurs après avoir effectuée l'ascension du colombier en 1H03.


Au final, je prends la 142ème place en 4H28 et Eric la 157eme place en 4H33 sur 248 classés.
Sur l'ensemble des 4 étapes, ils ne sont que 73 sur les 130 inscrits à avoir bouclé le parcours. Eric termine 48eme en 17H07, finissant à 1H48 du premier (le 2eme étant un pro de chez Cofidis!)


Il ne nous restait plus qu'à retourner sur le lieu de départ (encore 20 km de vélo en plus) pour récupérer la voiture et revenir à Belley pour prendre un repas bien mériter avant de cotoyer les pro qui venaient à leur tour d'en terminer.

Eric a déjà pris RDV pour l'an prochain quant à moi, je n'exclue pas de participer à 2 étapes. Mais cela me parait difficile de pouvoir enchainer 4 jours consécutifs à plus de 120 km.
Il faudra demander la recette en roulant avec Nicolas Bougrelle :-)



15/08/2010
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